En bref, car c’est un sujet compliqué !
La PDD (proventricule dilatation disease) en français proventricule virale des perroquets.
La PDD a été observée pour la première fois chez les Aras en 1978, la maladie fut alors appelée « syndrome de dépérissement du Ara ». Lorsque d’autres espèces de perroquets furent infectés on l’appela « syndrome de dépérissement des psittacidés » ou encore « dilatation gastrique neuropathique ».
Cette maladie peut apparaître chez toutes les espèces de psittacidés. Les oiseaux les plus touchés sont néanmoins les Aras, puis les cacatoès et ensuite les conures.
La PDD est provoquée par un virus détruisant progressivement les nerfs commandant le fonctionnement du tube digestif, en particulier ceux de l’estomac glandulaire. En fait, elle réduit puis paralyse les fonctions digestives. Ainsi les aliments restent dans le tube digestif.
Les aliments fermentent, la paroi du proventricule reste dilatée.
Les symptômes de la PDD se traduisent par une perte de poids très lente. Plusieurs mois, voir plusieurs années.
Des vomissements fréquents, des régurgitations dans lesquels sont présent des aliments non digérés, la présence de graines entières, non digérées dans les fientes, le jabot et le ventre gonflés. Puis l’animal souffre de diarrhées qui, vers la fin deviennent sanglantes.
Au stade avancé on peut observer des paralysies, des pertes d’équilibre ou des crises de type épilepsie.
Ces troubles chez l’oiseau peuvent survenir ensembles ou séparément.
L’oiseau peut survivre plusieurs mois à cette maladie mortelle.
Le mode de transmission de la PDD reste pour l’instant inconnu. Il se pourrait que la durée d’incubation de la maladie s’étende sur plusieurs années (environ 8ans).
Des cas de contamination foudroyante ont également été observés, laissant croire que la durée d’incubation serait plus courte (environ 3 à 5 ans).
Le diagnostique est effectué par biopsie du jabot et du proventricule. La radio elle permet de mettre en évidence la dilatation et l’hypertrophie du proventricule.
Il n’y a actuellement aucun traitement !
La maladie est incurable et mortelle,
On parvient souvent à prolonger la vie de l’oiseau en modifiant totalement son alimentation. Le passer à une alimentation uniquement à base de granulés, puis à un stade plus avancé à une alimentation à base de bouillie facile à digérer.
Antoinette Gast pour Parrot-School Int – 28 juin 2011